«La situation s’améliore» à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, indiquait Aéroports de Montréal (ADM) dans un courriel envoyé à Métro. «Notamment au niveau du temps d’attente aux contrôles de sécurité, des annulations et retards de vols et de la livraison des bagages.»
Les recherches de vols internationaux pour la fin de semaine de la fête du Travail ont augmenté de 104% depuis l’an dernier, d’après des données compilées par le comparateur de vols Kayak. Rien que pour Montréal, pour la même période, on constate une hausse de 7% des recherches.
Vols retardés ou annulés, bagages perdus, de nombreux voyageurs dormant à même le sol… Vu les bris de service constatés au début de l’été, l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau pourrait-il affronter un nouvel afflux soutenu de voyageurs?
L’aéroport de Montréal doit en effet composer avec un important manque de main-d’œuvre malgré une forte reprise de ses activités. C’est d’ailleurs une situation que connaissent de très nombreux aéroports à travers la planète. Celui de Montréal compterait sur 80% de ses effectifs prépandémiques.
La hausse fulgurante du volume de passagers (+248% entre janvier et août 2022) est partiellement à l’origine de cette non-préparation. Le secteur aérien a depuis adopté des mesures de contingence pour y faire face.
Des temps d’attente réduits
Le gouvernement avait essuyé des critiques pour les temps d’attente aux services de sécurité et aux douanes. Depuis avril, l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) a recruté plus de 1600 agents de contrôle.
À Montréal, le temps de traitement moyen à la frontière «est d’environ 25 minutes, mais peut être plus élevé en période de pointe», indique ADM. Ce temps varie en fonction du nombre de passagers, du nombre de vols et de la période de la journée. L’aéroport de Montréal a installé des écrans dans le parcours des arrivées afin d’informer les voyageurs du temps d’attente prévu.
L’application ArriveCAN a aussi donné du fil à retordre à beaucoup de voyageurs. On recommande aux passagers de gagner du temps en utilisant la fonction optionnelle de Déclaration de l’ASFC faite à l’avance. En soumettant sa déclaration de douane et d’immigration avant l’arrivée, le temps d’attente des voyageurs serait réduit d’un tiers aux bornes d’inspection.
Quant aux départs, ADM «recommande aux passagers d’arriver au moins trois heures avant le départ de leur vol».
«Les passagers doivent aussi bien préparer leurs bagages à main en vue de leur passage au point de contrôle de sûreté au départ et dûment remplir ArriveCan d’avance pour le retour», nous dit-on.
Les compagnies responsables des annulations et retards
L’autre cause identifiée dans le chaos qu’a connu l’aéroport de Montréal et tant d’autres réside dans les annulations de vols. Le taux d’annulation de 12% dans la première semaine de juillet est finalement retombé à 3% au début du mois d’août.
On constate également une amélioration quant à la ponctualité des vols. La proportion de vols partis à l’heure a grimpé de 75% à 86% de juillet à août. Durant la semaine du 27 juin, le taux d’incidents de traitement par millier de clients par Air Canada était 2,5 fois supérieur au taux de 2019, indique la compagnie, sans toutefois donner le nombre total d’incidents relevés.
«Depuis la semaine du 8 août, ce nombre est revenu au niveau de 2019, et on enregistre un taux de réussite du traitement des bagages de 98%», affirme la compagnie sur son site internet.
Lors du passage de Métro à l’aéroport ce jeudi, de nombreux voyageurs attendaient encore leurs bagages, parfois deux heures après l’arrivée de leur vol.
Finalement, rappelons qu’à partir du 8 septembre, les compagnies aériennes seront tenues de rembourser les voyageurs, quelle que soit la raison de l’annulation de leur vol, y compris pour une raison externe, en raison de la mise à jour d’un règlement de l’Office des transports du Canada (OTC).