Une quinzaine de cliniques spécialisées seront déployées sur l’ensemble du territoire québécois afin de prendre en charge les citoyens avec des symptômes post-infectieux causés par la COVID-19, souvent appelée «COVID longue», ainsi que ceux atteints de la maladie de Lyme.
Le projet pilote qui se développera dans les prochains mois mettra en avant cinq centres de référence et dix cliniques satellites. Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) endossera le titre de coordonnateur réseau pour le développement des connaissances. Il sera également l’un des centres de référence. L’ensemble du projet aura une durée totale de trois ans.
«La COVID longue, tout comme la maladie de Lyme dans sa forme persistante, sont des maladies qui ne sont pas encore bien comprises, tant au Québec qu’ailleurs dans le monde. Nous souhaitons nous assurer que les personnes qui sont atteintes des conséquences de ces maladies reçoivent les services dont elles ont besoin, comme tout autre patient», explique le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, dans un communiqué diffusé jeudi
Miser sur la recherche
Actuellement, les professionnels de la santé font face à un manque de consensus scientifique autour de ces deux maladies. Ainsi, une part des activités de ce projet pilote sera consacrée à la recherche dans le but de mieux les comprendre.
La COVID longue ou la maladie de Lyme peuvent se manifester par des symptômes persistants et parfois multiples. Cela peut nécessiter des examens approfondis avec plusieurs spécialistes et ainsi compliquer l’organisation des soins et des services pour les patients.
Les avancées scientifiques que permettront ces cliniques nous seront aussi d’une grande utilité pour mieux diagnostiquer et traiter les personnes atteintes et, ainsi, leur permettre d’avoir une meilleure qualité de vie.
Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux
Lors du dernier budget, un financement de 20,5 M$ a été accordé pour permettre le déploiement des cliniques contre la COVID longue et la maladie de Lyme. De cette somme, un budget de 4,1 M$ sera investi pour l’année 2022.
En décembre 2021, avant la cinquième vague et l’arrivée de nouveaux variants, on estimait qu’environ 23 000 personnes nécessiteraient les services offerts dans le cadre du projet pilote.