Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé aujourd’hui sa rupture avec Sophie Grégoire sur sa page Instagram alors que son gouvernement avait décidé de suspendre toute publicité sur les réseaux sociaux de Meta en solidarité avec les médias qui sont directement impactés par l’adoption de la loi C-18.
La loi fédérale, qui est à l’origine du conflit avec Meta et Google, exigera des géants du web qu’ils versent des redevances aux entreprises médiatiques canadiennes dont ils utilisent les contenus. Face à l’adoption de cette loi, Meta a annoncé aujourd’hui qu’il bloquerait l’accès aux nouvelles sur ses plateformes.
C’est dans l’air du temps [d’utiliser les réseaux sociaux], on ne peut pas le blâmer, mais dans le contexte actuel avec la lutte pour C-18, ce n’est pas très habile.
Jean-Hugues Roy, professeur de l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal (UQAM)
Pour le professeur de l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Jean-Hugues Roy, l’annonce de la séparation de Justin Trudeau sur les réseaux sociaux n’envoie pas le bon message.
«Ce que Justin Trudeau vient de faire en annonçant sa séparation sur Instagram est une façon de montrer qu’il n’a pas encore compris, explique Jean-Hugues Roy. Quand on enlève l’information sur Facebook, qu’est-ce qui surnage? La page Facebook de Justin Trudeau. C’est une des pages canadiennes qui génère le plus d’interaction et sur Instagram aussi. Il passe par-dessus les médias en utilisant ces réseaux sociaux là et il va donc continuer à le faire.»