L’Union des municipalités du Québec (UMQ) tiendra un sommet sur l’itinérance à Québec le 15 septembre prochain. L’exercice aura pour but de «décloisonner la problématique» et de faire en sorte «que tout le monde se parle […] pour se mettre en mode solution» au sujet de cet enjeu qui touche de plus en plus de municipalités, a expliqué jeudi le président de l’UMQ, Daniel Côté.
Sans dévoiler précisément qui serait invité à ce sommet, M. Côté a indiqué que des gens de tous les milieux seraient convoqués à l’événement. Il a aussi souligné que «lorsqu’on parle d’itinérance, on y pense souvent en silo». «Les gens de la santé parlent avec les gens de la santé, les gens du municipal parlent aux gens du municipal, les gens de la sécurité publique qui parlent aux gens de la sécurité publique et les gens de l’habitation qui parlent aux gens de l’habitation. Un moment donné, si on veut sortir de la problématique, il faut décloisonner et il faut que tout le monde se parle. D’où l’importance de mettre tout le monde autour d’une même table», a-t-il insisté.
Tanné de «quémander»
Par ailleurs, le président du comité sur l’itinérance de l’UMQ et maire de Québec, Bruno Marchand, dit espérer que cet événement permette «d’obtenir des résultats». «L’itinérance est une réalité qui se conjugue, peu importe la taille des villes. Le statu quo est intenable parce qu’il y a une augmentation du nombre de gens dans le besoin et qu’il y a des enjeux de cohabitation sociale. Si on maintient la situation telle quelle, ce qu’on voit, c’est juste une détérioration des liens sociaux», a-t-il mentionné.
M. Marchand a aussi indiqué que le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, aurait mentionné en privé aux élus municipaux «qu’il reste de l’argent» pour lutter contre l’itinérance. Or, ces sommes «ne descendent pas sur le terrain» pour «différentes raisons» obscures. «Il s’est engagé à aller voir pourquoi et à faire en sorte que ça descende. Les besoins sont criants, les différentes populations sont à bout de souffle et il paraît qu’il y a de l’argent qui ne descend pas? Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas!», a indiqué le maire de Québec qui veut «des résultats au sommet [du 15 septembre]».
«Le ministre était très étonné des besoins qu’on évoquait et des réalités que nous avions. Il a dit clairement qu’il restait de l’argent dans toutes les régions pour les régions. Comment ça se fait qu’on ne les ait pas dans les milieux? Quand on est en état de crise et qu’il y a un service sur le point de fermer, ils ont l’air de trouver un fond de tiroir et ils nous le donnent. On ne peut pas toujours être en train de quémander pour la population la plus vulnérable!», a ajouté la mairesse de Saint-Jean-sur-Richelieu, Andrée Bouchard.