La réévaluation de la capacité d’accueil de la zone réservée aux personnes à mobilité réduite sur les Plaines d’Abraham pendant le Festival d’été de Québec (FEQ) fait réagir. Le Comité d’action des personnes vivant des situations de handicap (CAPVISH) dénonce la situation et estime que l’organisation «néglige les principes d’accessibilité».
C’est en réservant leurs places pour l’édition 2023 de l’événement que des membres du CAPVISH ont réalisé que la capacité d’accueil de la zone des Plaines d’Abraham avait été amputée d’une centaine de places, passant de 300 à 200 espaces. Dans les derniers jours, cette capacité a été augmentée à 250 places. «Il est extrêmement dommage de voir qu’un festival d’une si grande ampleur néglige dans ses actions les principes d’accessibilité. On souhaiterait plutôt que le FEQ puisse se distinguer en donnant davantage d’accès aux lieux et à la programmation à l’ensemble de ses citoyens, sans discrimination ni privilège, et ce, dans le respect de tous», mentionne le directeur général du CAPVISH, Dominique Salgado, en déplorant «un manque de dialogue» avec l’organisation.
Selon la vice-présidente — communications, marketing, affaires publiques du FEQ, Samantha McKinley, la révision de la capacité d’accueil ne veut pas dire que la superficie de la zone réservée à cette clientèle sera réduite. «La réduction de la capacité maximale estimée de la zone a été réfléchie dans le but de maximiser l’expérience du festivalier qui la fréquente. Les équipements de locomotion des usagers étant de plus en plus volumineux avec les ans, ces révisions permettront aux festivaliers d’être plus confortables, car moins à l’étroit. La réévaluation de la capacité, estimée entre 200 et 250 places, se veut aussi un plus juste reflet de la capacité d’accueil moyenne du FEQ», indique-t-elle.
De son côté, M. Salgado admet que des personnes utilisent des quadriporteurs qui peuvent être un peu plus imposants. Il n’est cependant pas sur la même longueur d’onde que l’organisation du FEQ. «On s’entend qu’entre un quatriporteur et un fauteuil manuel, ce n’est pas les mêmes dimensions. Par contre, de dire que tout le monde a changé de véhicule et qu’ils sont rendus avec de gros bolides, c’est faux», dit-il.
Des personnes handicapées, ça fête et ça festoie autant que les autres! C’est comme si on voulait nous limiter. Ça se doit d’être corrigé.
Dominique Salgado, directeur général du CAPVISH