Tout comme les résidents de près de 160 villes de la province, les citoyens de Québec ne pourront plus utiliser divers types de pesticides, dont le glyphosate notamment commercialisé sous le nom de Roundup, d’ici 2024. Certaines exceptions seront cependant permises, mais elles devront être autorisées par les fonctionnaires municipaux et être un recours ultime afin de solutionner une réelle problématique.
Les limitations concerneront aussi le tétraniliprole ainsi que l’ensemble des produits qui font partie de la famille des néonicotinoïdes, une classe de pesticides notamment reconnue pour ses effets néfastes sur les populations d’abeilles. L’ensemble des détails logistiques de ces limitations ne seront cependant connus qu’au printemps au terme d’un processus de consultation auprès de la population. «On veut limiter l’utilisation, mais on veut bien le faire. On sait qu’il y a des situations d’exception avec des herbes, des petits animaux ou des bestioles. C’est pour ça qu’on va aller en consultation et qu’on adoptera un règlement qui [entrera en vigueur seulement un an après]», a mentionné le maire Bruno Marchand.
Exceptions
Essentiellement, la Ville souhaite surtout s’attaquer à l’usage résidentiel des pesticides. Sa future réglementation ne touchera pas les terres agricoles qui sont «déjà très réglementées par le Gouvernement du Québec», souligne le premier magistrat. Un encadrement sera prévu pour les emprises de transports et d’énergie en raison de «questions de sécurité», les terrains de golf, ainsi que les entreprises d’extermination. Ces dernières devront notamment s’enregistrer auprès de la Ville et remettre un registre d’utilisation des pesticides à l’administration municipale.
Advenant des cas d’infestation constituant une menace ou une nuisance pour la santé humaine ou animale, l’intégrité d’un bâtiment ou la survie de végétaux, des permissions spéciales pourront être accordées par la Ville. Parmi les exemples cités par la directrice de la section du suivi environnemental au service de la prévention et qualité du milieu de la Ville de Québec, Geneviève C-Lévesque, lors du comité plénier qui s’est tenu lundi, on retrouvait notamment la gestion de l’agrile du frêne, des infestations de punaises ou de vers blanc et la lutte contre les plantes exotiques envahissantes comme la renouée du Japon. Ces exceptions seront gérées au cas par cas et requerront un permis temporaire qui sera délivré gratuitement afin «d’encourage les demandeurs à contacter la Ville».