Appelé à appuyer les opposants au projet de plan d’urbanisme de Saint-Augustin-de-Desmaures prévoyant la possibilité de dézoner plus de 164 hectares de terres agricoles, le maire de Québec ne compte pas prendre position. Bruno Marchand entend laisser la ville liée compléter son travail avant d’étudier la question au sein de l’agglomération.
Interpelé par le collectif SOS terres agricoles et l’UPA locale, qui cumulent les appuis en défaveur d’un éventuel dézonage, il souhaite attendre que le projet soit complété. «La décence est de laisser le conseil municipal de Saint-Augustin présenter le résultat de sa consultation citoyenne. C’est à ce moment qu’on pourra en déterminer la réelle valeur», précise M. Marchand.
Questionné à savoir s’il a la même sensibilité quant aux effets sur l’étalement urbain à l’égard du troisième lien que pour un dézonage agricole potentiel à Saint-Augustin, il répond par l’affirmative. À son avis, cet aspect sera au cœur de l’évaluation du projet de révision du plan d’urbanisme. Il assure au passage rester aligné sur la position de la Communauté métropolitaine de Québec, qui s’est engagée à freiner l’étalement urbain.
«C’est sûr qu’on va se poser ces questions-là. Ça va faire partie de considérants. Je ne peux pas dire que ce n’est pas grave si ça a un impact sur l’étalement et les terres agricoles. Maintenant, il faut voir quel est cet impact-là. On doit comparer ce que ça implique si Saint-Augustin ne le fait pas et si c’est pire d’empiéter à d’autres endroits. Est-ce intéressant ou si ça peut avoir un effet délétère? Ce sont des éléments comme ceux-là que le maire Sylvain Juneau va présenter à l’agglomération pour voir, au final, ce qui est bon et moins bon dans ce dossier», conclut le maire de Québec.