Controversé depuis ses débuts en 2021, le restaurant-bar 737 ne redécollera plus. Après s’être placée sous la protection de la Loi sur l’insolvabilité, l’automne dernier, l’entreprise a déposé son bilan. N’étant pas parvenue à un arrangement avec ses créanciers, elle a été contrainte à annoncer la fin définitive de ses activités.
Quelques jours avant Noël, le terrain de l’attraction estivale sur la route de l’Aéroport a été vidé de la plupart de ses installations. Ne reste sur place que quelques éléments, dont les guichets et l’immense avion-restaurant peint en bleu. Ce dernier ne bougera sans doute pas avant la fonte des neiges au printemps. La décision quant à l’avenir du site revient à l’administration aéroportuaire propriétaire des lieux.
Le promoteur du projet 737, Dany Gagnon, a cumulé une dette d’environ 3M$ envers une cinquantaine de créanciers. Plus tôt, lors de la remise en question de la suite des choses en octobre, l’homme d’affaires estimait que les nombreuses plaintes liées au bruit provenant de la terrasse en soirée ont miné les opérations. Avec des spectacles sur scène réduits au cours de l’été de la présence de groupes à celle de simples chansonniers, la rentabilité n’était plus au rendez-vous.
Relations complexes avec le voisinage
Il faut dire que les relations avec le voisinage ont été compliquées dès le départ. D’abord, à la surprise générale, une partie du boisé servant de tampon aux activités de l’Aéroport Jean-Lesage a été rasée sans explications. Ensuite, l’insatisfaction des résidents lorettains de l’autre de la rue a grimpé d’un cran lorsqu’ils ont entendu les premières notes musicales provenant du site jusqu’à tard le soir. Enfin, l’endroit n’était peut-être pas idéal pour attirer des touristes et favoriser un renouvellement nécessaire de la clientèle.