Un projet de jumelés sème l’émoi dans le voisinage de la rue Louis-Francoeur, où il est en cours de construction à Sainte-Foy. Les propriétaires déjà établis à proximité et, surtout à l’arrière, craignent pour leur intimité et leur qualité de vie. Leurs plaintes ont même conduit à un arrêt de chantier, afin de vérifier la conformité des bâtiments aux règlements municipaux.
Lors de la récente assemblée du conseil d’arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge, des résidents du quartier ont réitéré leurs inquiétudes. À leur avis, les jumelés cossus de deux étages vendus 1M$ l’unité sont érigés sur du remblai, si bien qu’ils ne respectent pas les limites de hauteur. Ils prétendent également que «l’autorisation de bâtir a été accordée en se référant à des constructions similaires de l’autre côté de la rue. Or, ces dernières sont adossées à un boisé, sans voisins en cour arrière».
À leur demande, la Ville de Québec a interrompu le chantier le temps de procéder à un arpentage des terrains pointés du doigt. Il a été effectivement observé une différence par rapport au permis de construire. Toutefois, aux travaux publics, on indique que l’élévation supérieure de 55 centimètres respecte néanmoins la limite de hauteur fixée à 9 mètres. Une demande de modification du permis initial a donc été acceptée par le conseil d’arrondissement à la recommandation du comité consultatif d’urbanisme.
Mesures d’atténuation
Présent dans la salle, le promoteur et dirigeant de Construction Bernard Carignan a tenu à donner l’heure juste aux plaignants. Si ces bâtiments sont légèrement plus hauts par rapport à la ligne de rue, «c’est pour pouvoir se raccorder aux services d’aqueduc et égout de la Ville qui ont été surélevés. Il a fallu agir ainsi pour réaliser le projet. On ne procède pas à des ajustements sans raison valable».
Se voulant rassurante, la présidente de l’arrondissement, Anne Corriveau, ajoute que plusieurs mesures d’atténuation ont été prévues au PIIA (plan d’implantation et d’intégration architecturale). Parmi celles-ci, elle mentionne «la conservation ou l’ajout d’arbres en fond de terrain, ainsi que d’une haie de cèdres (de 6 pieds à la plantation), pour minimiser les impacts visuels sur les bâtiments voisins».
La conseillère et membre du comité exécutif, Maude Mercier-Larouche, précise que «l’administration municipale est sensible aux bonnes relations avec les citoyens. Une attention particulière sera portée à ce chantier jusqu’à son parachèvement au printemps prochain».