Actualités

Aucun legs conservé des Mosaïcultures au parc du Bois-de-Coulonge

Démantèlement Mosaïcultures Bois-de-Coulonge

L’autorisation gouvernementale accordée à l’organisation des Mosaïcultures prévoyait une exposition temporaire sans conservation de structures.

Contrairement à ce que plusieurs anticipaient sinon espéraient, aucun legs n’a été préservé en mémoire des Mosaïcultures de Québec. Pas même la gigantesque pergola reproduisant l’ancienne résidence incendiée du lieutenant-gouverneur. Un peu comme la géosphère d’Expo 67 à Montréal, bien qu’à plus modeste échelle, celle-ci aurait pourtant fait un magnifique témoin de l’évènement horticole de l’été 2022.

Du côté de la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ), gestionnaire du parc du Bois-de-Coulonge, on rétorque qu’il n’a jamais été question de conserver la pergola. Aucun engagement ni intention en ce sens n’ont été évoqué lors de l’annonce du grand rendez-vous estival. Il en va de même pour tout autre élément signalétique de l’exposition.

Construite au coût de 2M$, plusieurs déplorent que la pergola imitant la résidence incendiée du lieutenant-gouverneur n’ait pas été conservée. Photo gracieuseté

«La Commission n’a ni les budgets ni les ressources humaines nécessaires pour assurer l’entretien et la pérennité d’une telle structure. Comme toutes les autres installations, elle a été érigée uniquement pour la durée de l’exposition. De plus, l’autorisation reçue du ministère de la Culture permettait un aménagement temporaire. De sorte que l’ensemble du site devait être remis en état une fois l’évènement terminé. Ce qui est en voie d’être fait», explique Jean-Philippe Guay, relationniste à CCNQ.

À la plus récente assemblée publique à l’hôtel de ville, l’élue de Québec d’abord, Isabelle Roy, déplorait qui rien n’ait été prévu en ce sens. «Nous avons raté une belle occasion en ne conservant aucun legs des Mosaïcultures et en n’ayant pas abordée cette possibilité en amont de l’évènement. Reproduisant l’ancienne résidence du lieutenant-gouverneur, la pergola construite au coût de 2M$ présentait un bel aspect historique pour le site. Bâtie pour résister plus d’un siècle, elle a été réduite à néant par une pelle mécanique. Assurément, convient-elle, nous pouvons faire mieux.»

De l’avis de la conseillère municipale, la création d’un comité permanent de valorisation des matières résiduelles permettrait de prévoir pareille initiative. Marie-Josée Asselin, vice-présidente au comité exécutif de la Ville s’est voulue rassurante en rappelant l’existence d’un comité de vigilance de la gestion des matières résiduelles. «Il y a aussi une commission consultative en cours sur le plan métropolitain sur la valorisation des matières résiduelles. La Ville est également dotée d’une direction de la valorisation énergétique», énumère-t-elle… Ce qui n’a néanmoins pas permis de récupérer certains éléments emblématiques du grand rendez-vous horticole estival.

Site partiellement inaccessible

Autre léger désagrément pour les habitués du parc du Bois-de-Coulonge, le terrain n’est toujours pas accessible dans sa totalité. La raison en est que les travaux de démantèlement des Mosaïcultures sont toujours en cours d’exécution. Ceux-ci progressent bien et devraient être complétés dans les prochaines semaines.

«Le site sera de nouveau accessible en bonne partie une fois les travaux terminés. Cela permettra notamment aux usagers de retrouver la grande boucle autour du parc. Seul le secteur des grandes pelouses, au cœur du parc, demeurera fermé jusqu’au début de l’été 2023. Une telle restriction est requise afin de permettre au gazon de reprendre convenablement. L’ensemencement avait d’ailleurs débuté (avant les premières chutes de neige)», précise M. Guay.

Végétaux récupérés

Par ailleurs, environ 150 végétaux (arbres, arbustes et vivaces) ont été récupérés par la CCNQ. Ils seront répartis dans plusieurs parcs sous sa responsabilité. Pour le reste, la remise en état du parc public s’effectue sous la gouverne de l’organisation des Mosaïcultures. C’est à elle que revenait responsabilité de démanteler le site et de disposer des différents éléments qui composaient l’exposition.

Principes d’écoresponsabilité

Les Mosaïcultures de Québec se voulaient un évènement écoresponsable par la mise en application de quatre grands principes:

La partie sud du parc du Bois-de-Coulonge, dite des grandes pelouses, restera inaccessible jusqu’à l’été le temps que le gazon reprenne. Photo Métro – François Cattapan

Articles récents du même sujet

Exit mobile version