Le chemin Sainte-Foy intégré au projet pilote des artères commerciales

La Ville de Québec intégrera une portion du chemin Sainte-Foy à son projet pilote visant à redynamiser les artères commerciales partout sur son territoire. Plusieurs élus ont annoncé cet ajout en plus de revenir sur les premiers mois de l’initiative, en conférence de presse, lundi.

Le segment de la voie passante entre la rue Eymard et l’avenue Hollande deviendra donc «une artère commerciale animée» dans les prochaines semaines. Pour ce faire, l’administration municipale appliquera la même méthode que celle qui a été employée pour implanter le projet sur la rue Racine (Loretteville) et sur les avenues Royale (Beauport) et Myrand (Sainte-Foy).

«C’est pas vrai que la Ville va arriver en disant « voici ce que vous allez faire, voici ce que votre rue commerciale va devenir et voici comment on va le faire ». […] Le but, c’est vraiment de faire cela avec la couleur et la saveur locale et c’est pour ça que ça va avancer à vitesse variable», affirme le maire de Québec, Bruno Marchand.

Sur le chemin Sainte-Foy, le projet est lancé à vitesse grand V, alors que le premier évènement organisé sur l’artère commerciale aura lieu pour la fin de semaine de l’Halloween, le 29 octobre. Avec Saint-Sacrement dynamique, les citoyens et les commerçants du secteur pourront profiter d’activités comme la récolte de bonbons dans les commerces, la décoration de citrouilles et une chasse au trésor.

Le 3 décembre, c’est la Féérie festive qui soulignera le temps des Fêtes avec notamment de la danse en ligne extérieure, une chorale déambulatoire, du hockey sur rue, des boissons chaudes et plusieurs décorations.

La quatrième rue commerciale s’intègre également au budget de 400 000$ voué au programme de dynamisation. La Ville affirme avoir utilisé «plus du trois quarts» des sommes prévues pour l’année 2022.

Dès 2023, le maire Marchand et son équipe ont bon espoir de voir la rue du Campanile, située dans le secteur de la Pointe-Sainte-Foy s’ajouter au lot. L’administration municipale souhaite en implanter autant que possible dans les prochaines années, comme Québec Forte et Fière l’avait promis en campagne électorale.

Apprentissages

Les premiers mois de l’initiative de redynamisation ont porté leur fruit selon les dires de M. Marchand. Même si les retombées économiques ne peuvent être chiffrées pour l’instant, il soutient que la Ville a beaucoup appris. Au total, ce sont entre 10 000 et 15 000 personnes qui ont participé aux différents évènements en lien avec le projet en 2022, jusqu’à maintenant.

«C’est un début, on est content. Est-ce que c’est satisfaisant de dire que si on atteint ça chaque année c’est une réussite? Non. Il y a des choses qu’on veut mieux faire.» Bruno Marchand a souligné que la Ville donnerait plus de poids aux volontés des citoyens qui résident dans ces secteurs. «C’est pas juste les commerçants qui ont pignon sur rue qui font la vitalité d’un endroit. C’est aussi ce que les citoyens souhaitent, ce à quoi ils ont envie de contribuer ou de participer.»

Les retombées des évènements qui ont eu lieu au cours de la dernière année ont eu un «impact important» sur la rue Racine, d’après la vice-présidente du comité exécutif et conseillère municipale du district Loretteville-Les Châtels, Marie-Josée Asselin.

«On a maintenant trois commerçants supplémentaires qui se sont installés sur Racine depuis l’animation de cet été. D’emmener de la circulation, ça permet aux gens intéressés de venir sur place voir les locaux pour analyser l’offre et proposer des moyens de la compléter», conclut-elle.

«Ce dont on s’aperçoit, c’est que les gens se créent des habitudes de consommation en venant aux évènements de mobilisation. Ils ne vont peut-être pas consommer sur le moment, mais ils vont revenir dans le futur.»

Bruno Marchand