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La parole aux candidats de la circonscription de Louis-Hébert

Photo: Infographie - Métro Média

ÉLECTION – Cette semaine, Métro L’Appel présente les candidats dans la circonscription de Louis-Hébert à l’aide de trois questions ciblant des enjeux majeurs.

Bachelier en administration des affaires de l’Université Jean-Moulin Lyon III, Dominic Cardinal cumule plus de 10 années d’expérience en gestion de projets. Ayant aussi agi comme conseiller en sécurité financière, le candidat du PLQ occupe les fonctions d’adjoint aux opérations pour une entreprise qui vise à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments. Il a aussi été engagé dans la défense des droits LGBTQ+. Photo gracieuseté

Dominic Cardinal, Parti libéral du Québec (PLQ)

Comment aborder le défi de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte l’économie?

«Nous mettrons en place plusieurs solutions qui amèneront plus de travailleurs sur le marché de l’emploi. Ainsi, nous inciterons les jeunes retraités qui ont envie d’y retourner en imposant leurs revenus à partir de 30 000$ plutôt que 15 000$. Même chose pour les étudiants intéressés à travailler un peu plus, en augmentant le niveau de revenus donnant droit aux bourses d’études. Nous miserons sur l’immigration en gardant la cible actuelle pour 2023. Une place en garderie à 8,70$ deviendra un droit, libérant plus de parents.»

Quelle option privilégiez-vous pour favoriser la mobilité dans la région?

«La mobilité durable doit être inscrite en filigrane de toutes les décisions liées au transport. Ainsi, le développement du service de transport en commun, de pistes cyclables et d’allées piétonnes sont des solutions à privilégier. Nous aiderons donc la région de Québec à poursuivre son réseau de transport structurant vers Lebourgneuf, Charlesbourg et Lévis. De plus, la création d’une agence régionale de transport en commun permettra une meilleure intégration des réseaux entre Québec et Lévis.»

Quelle est votre priorité locale pour votre circonscription?

«L’accessibilité aux services de garde et aux médecins de famille touche les ménages de la circonscription de plein fouet. Nous agirons pour améliorer la situation des citoyens de Louis-Hébert pour ces deux enjeux. De plus, nous devons développer le territoire de manière durable. Ceci implique, entre autres, de mieux protéger nos lacs et cours d’eau, dont le lac Saint-Augustin et la rivière Cap-Rouge. Enfin, on doit pérenniser le financement des organismes communautaires qui foisonnent dans la circonscription.»

Originaire de Saint-Augustin, Victor Dubuc nourrit un vif intérêt pour la manière dont sont prises les décisions par nos gouvernements. Après avoir complété un DEC en sciences humaines au Cégep de Sainte-Foy, le candidat du PQ s’est inscrit à un programme de l’Université Laval combinant droit, politique et économie (affaires publiques et relations internationales). Il est très engagé politiquement et socialement. Photo gracieuseté

Victor Dubuc, Parti québécois (PQ)

Comment aborder le défi de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte l’économie?

«Sur le court terme, nous devons utiliser la main-d’œuvre disponible pour pallier le manque de travailleurs. Cela signifie notamment d’offrir des incitatifs avantageux aux travailleurs qualifiés à la retraite et permettre à ceux qui le souhaitent de retourner sur le marché du travail. Aussi, nous devons offrir à toutes les familles d’avoir une place en CPE pour permettre aux parents de travailler. À long terme, la numérisation, robotisation et automatisation des entreprises représentent des solutions d’avenir.»

Quelle option privilégiez-vous pour favoriser la mobilité dans la région?

«Le Parti Québécois a déposé le plan ambitieux de réduction des émissions de GES de 45% d’ici 2030. Il apparaît évident que nous devons faire un virage important dans l’électrification des transports. De plus, la PasseClimat permettra aux Québécois de voyager partout au Québec pour seulement 365$ par an (1$ par jour). Enfin, la Ligne Lévis-Québec-Lebourgneuf propose un train léger avec une portion sous-fluviale entre Québec et Lévis, pour se rendre de centre-ville à centre-ville en transport en commun.»

Quelle est votre priorité locale pour votre circonscription?

«La mobilité est un enjeu pour toutes les circonscriptions en banlieue de Québec, nous devons offrir une réelle alternative en transport en commun pour permettre aux personnes de se déplacer facilement sans voiture. Il faut favoriser un développement des secteurs à échelle humaine et favoriser une mobilité diversifiée.»

Élue députée de Louis-Hébert en 2017 et réélue en 2018, Geneviève Guilbault a agi comme vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et responsable de la Capitale. Parmi ses réalisations, elle souligne l’implantation du bracelet anti-rapprochement pour protéger les victimes de violence conjugale. Durant son mandat, elle compte moderniser les organisations policières et le développer l’économie de la région. Photo gracieuseté

Geneviève Guilbault, Coalition avenir Québec (CAQ)

Comment aborder le défi de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte l’économie?

«La pénurie de main-d’œuvre représente un défi pour la croissance de l’économie. La région de Québec n’y fait pas exception, car elle se situe dans le creux d’un cycle où il y a davantage de gens quittant le marché du travail par rapport à ceux l’intégrant. Cela étant dit, l’économie régionale demeure robuste et se maintient à son niveau record de près de 40G$ annuellement avec des perspectives de croissance optimistes. Accueillir davantage d’étudiants étrangers, augmenter l’offre de requalification et rapprocher les clientèles éloignées du marché du travail.»

Quelle option privilégiez-vous pour favoriser la mobilité dans la région?

«Quiconque demeure dans la grande région de Québec, sait que la mobilité est un enjeu important. Notre gouvernement a présenté le Réseau express de la Capitale qui assure le plus grand chantier de mobilité. Une vision moderne qui permet l’ajout de voies dédiées pour le transport en commun, le réseau structurant et le tunnel Québec-Lévis.»

Quelle est votre priorité locale pour votre circonscription?

«Une de mes priorités est de développer harmonieusement le pôle Chaudière et protéger les milieux naturels. Alors que nous en sommes aux premiers pas du Réseau express Capitale, une perspective de développement durable est de mise pour ce secteur hautement stratégique. Des industries, des entreprises technologiques, des commerces et des habitats naturels se côtoieront au plus grand bénéfice de nos citoyens.»

C’est en grandissant aux abords du lac Saint-Augustin que les convictions environnementales de Steven Lachance se sont développées. Il connaît l’importance de la prévention et d’établir une vision à long terme. Passionné d’informatique et entrepreneur depuis l’âge de 15 ans, le candidat QS estime posséder les compétences pour mettre en pratique sa vision économique au service de l’intérêt public. Photo gracieuseté

Steven Lachance, Québec solidaire (QS)

Comment aborder le défi de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte l’économie?

«Une des priorités devrait être de valoriser le métier d’éducatrice à la petite enfance, pour rapatrier le plus d’éducatrices dans le réseau, et ce le plus rapidement possible. Chaque éducatrice qui entre ou revient dans le système libère en moyenne six à huit autres parents, qui ne peuvent pas pour l’instant travailler par manque de places en garderies. C’est une pierre, deux coups. Ça aide les CPE, et ça réduit la pénurie de main-d’œuvre.»

Quelle option privilégiez-vous pour favoriser la mobilité dans la région?

«Investir dans les différents modes de transport en commun. Si vous êtes automobiliste et que vous voulez continuer de prendre votre auto, la meilleure chose qui puisse arriver, c’est qu’on investisse dans le transport en commun pour que les autres le prennent. Tout le monde y gagne.»

Quelle est votre priorité locale pour votre circonscription?

«L’intégration du futur terminus de tramway Le Gendre avec le réseau d’autobus. Les secteurs Champigny, Jouvence, Saint-Augustin Village, Bocages et Cap-Rouge doivent être mieux desservis par les autobus, question de permettre une optimisation du système de tramway dans ces endroits traditionnellement dépendants de l’auto-solo.»

Candidate pour le PCQ dans Louis-Hébert, Marika Robitaille affirme bien connaître les enjeux des familles en tant que maman de trois jeunes enfants. Agente de bord depuis 10 ans, elle a pu s’informer sur plusieurs modèles de systèmes de santé, d’éducation, et de transport, dont Québec pourrait s’inspirer pour améliorer les services publics et les infrastructures. Photo gracieuseté

Marika Robitaille, Parti conservateur du Québec (PCQ)

Comment aborder le défi de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte l’économie?

«Permettre aux personnes à la retraite qui veulent travailler à temps partiel de ne pas être imposées comme ils le sont présentement. On pourrait régler le tiers de la pénurie de main-d’oeuvre avec cette initiative. Je crois également que nous devrions faire de même pour les étudiants bénéficiant de prêts et bourses.»

Quelle option privilégiez-vous pour favoriser la mobilité dans la région?

«Il y a le service du Flexibus offert par le RTC qui sera disponible en 2024 pour les secteurs de Saint-Augustin plus spécifiquement. Ce sera au même coût qu’un trajet d’autobus et arrivera à votre domicile en 15 minutes. Une option intéressante pour ceux qui hésitent à se départir du second véhicule ou pour ceux qui recherchent un service plus personnalisé et rapide qu’un trajet régulier.»

Quelle est votre priorité locale pour votre circonscription?

«Avoir plus de services et d’aide à disposition pour nos aînés, familles et personnes seules qui ont des difficultés financières. Régler la pénurie de places en garderie. Trouver des solutions pour contrer la pénurie de main-d’oeuvre dans les commerces et entreprises de Louis-Hébert.»

 

Autres candidats

Les électeurs de Louis-Hébert retrouveront également sur leur bulletin de vote des candidats d’autres partis, dont Yolaine Brochu, d’Équipe autonomiste (EA), Jean-Pierre Hamel, de Démocratie directe (DD) et Daydree Vendette, du Parti vert du Québec (PVQ).

Yolaine Brochu s’est établie à Sainte-Foy en 1988. Elle est membre d’Équipe autonomiste depuis sa création en 2012. Récemment retraitée, après une carrière professionnelle en technologie de l’information, elle a décidé de s’impliquer davantage en politique. Elle est préoccupée par notre insouciance collective face à l’héritage qu’on lègue à nos jeunes. Elle veut travailler à ce qu’on transmette mieux les connaissances et qu’on développe le sens de l’effort et la fierté du travail bien fait. Photo gracieuseté

Yolaine Brochu, Équipe autonomiste (EA)

Comment aborder le défi de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte l’économie?

Pour EA, la réduction du nombre d’emplois de la fonction publique et parapublique (municipale, provinciale, fédérale) permettrait de libérer du personnel et de pourvoir des postes dans d’autres secteurs. Cela permettra d’éliminer des services et des programmes non essentiels. Actuellement environ 1/4 des employés au Québec font partie de la fonction publique. Autre approche, augmenter le nombre d’heures travaillées hebdomadairement. Selon EA, la pénurie est causée par une mentalité qui prône la semaine de 32 à 35h. L’immigration n’est pas une solution pour EA, puisque ces nouveaux arrivants bénéficieront aussi des services, augmentant le besoin de main-d’œuvre.

Quelle option privilégiez-vous pour favoriser la mobilité dans la région?

Construire un troisième lien à l’est des deux ponts actuels permettra d’améliorer la fluidité du trafic sur les ponts pour traverser le fleuve. Abandonner la construction du tramway, qui sera une nuisance pour la circulation et qui ne fait que remplacer un service de transport en commun mal planifié. Pour EA, il est important de maintenir la complémentarité avec tous les moyens de déplacement actuels, même en dehors des heures de pointe. Enfin, il est hors de question de faire une guerre à l’automobile, car cela réduirait l’autonomie des gens.

Quelle est votre priorité locale pour votre circonscription?

Le Lac Saint-Augustin, un plan d’eau de 62 ha est un joyau qui mérite d’être remis en bon état. Situé près de la Ville de Québec, il pourrait être un attrait intéressant pour les activités aquatiques régionales. Malheureusement, il se dégrade depuis longtemps étant donné qu’il reçoit des eaux de pluie contaminées et qui ne sont pas filtrées. La baignade y est interdite depuis 2002.

Métro Média

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