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Menaces de mort: un numéro de téléphone pour les élus

Marwah Rizqy, accompagnée de la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade.

Marwah Rizqy, accompagnée de la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade.

Un service téléphonique accessible en tout temps est à présent offert aux candidats des cinq principaux partis politiques qui ne se sentiraient pas en sécurité.

«On s’est assuré avec la Sûreté du Québec que tous les responsables des cinq partis avaient un numéro de téléphone qui est disponible sept jours sur sept, 24 heures sur 24, pour tous les candidats qui auraient des inquiétudes sur leur sécurité», a expliqué François Legault en marge d’un point de presse.

Depuis le début de la campagne électorale, certains candidats ont en effet fait l’objet de nombreuses menaces. C’est notamment le cas de la députée libérale sortante Marwah Rizqy, qui a été visée par des menaces de mort.

Le député sortant de Marquette, Enrico Ciccone, a quant à lui été victime de vandalisme et de vol à son bureau de circonscription, dans la nuit de mardi à mercredi.

Changeant son habit de chef de la CAQ en campagne pour celui de premier ministre du Québec, M. Legault a ainsi demandé à la Sûreté du Québec (SQ) d’être à la disposition des partis politiques pour permettre à ceux-ci de mener leur campagne en sécurité.

L’Assemblée nationale reste floue

Hier, Marwah Rizqy demandait «au bureau de l’Assemblée nationale qu’on augmente la sécurité des élus et des candidats».

Métro a tenté de joindre le président de l’Assemblée nationale, qui a refusé notre demande d’entrevue. Dans un courriel, son cabinet répond que selon l’article 116 de la Loi sur l’Assemblée nationale, le président est chargé de la sécurité des édifices ou des locaux occupés par les députés et les membres du personnel de l’Assemblée.

«En dehors des lieux relevant de l’Assemblée nationale, l’institution collabore étroitement avec tous les corps policiers et elle s’assure de la sécurité des députés tant d’un point de vue personnel que professionnel. Une ligne directe qui permet de rejoindre en tout temps la Direction de la sécurité de l’Assemblée est aussi à la disposition des parlementaires», nous répond-on.

Si l’institution assure qu’elle prend la situation actuelle «très au sérieux et s’adapte en fonction de l’évolution de celle-ci», le cabinet du président précise que les moyens mis en place sont confidentiels, pour des mesures de sécurité.

Duhaime lance un appel au calme

Après les menaces de mort dont elle a fait l’objet, Marwah Rizqy a accusé hier Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec, de ne pas en faire suffisamment pour calmer les tensions. On lui reprochait même d’attiser la violence, notamment avec ses propos invitant à «faire rentrer la grogne au parlement».

«Si votre legs démocratique, c’est de dire que vous allez canaliser la haine et la colère, c’est un très mauvais legs démocratique, a lancé la députée sortante. [Il faut] peut-être reconsidérer la raison pour laquelle vous voulez faire votre entrée au parlement.»

Alors que le chef conservateur présentait son plan en santé, il a appelé tous les partisans au calme, incluant ceux de son propre parti. Ce dernier estime être «un bouc émissaire».

Par ailleurs, Éric Duhaime a affirmé que ni lui ni son équipe n’avaient reçu un message de la SQ concernant le numéro d’urgence.

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