Un nouvel épisode de violence envers les politiciens s’est écrit ce matin. Le député sortant et candidat de la Coalition Avenir Québec dans la circonscription de Chauveau, Sylvain Lévesque affirme avoir porté plainte dans un poste de police suite à la parution sur les réseaux sociaux d’un message aux allures menaçantes.
Dans ce message, on peut voir l’affiche électorale de l’élu sortant lors de la campagne électorale de 2018 tachée de sang.
«Ce genre de publication est inacceptable. On peut être contre des idées, mais la violence et l’intimidation ne seront jamais tolérées», écrit le candidat dans une déclaration publiée sur Twitter un peu avant midi jeudi.
De son côté, le Service de police de la Ville de Québec a confirmé qu’une enquête avait été ouverte suite à la plainte de M. Lévesque.
Je suis allé porter plainte au poste de police ce matin. Ce genre de publication est inacceptable.On peut être contre des idées, mais la violence et l'intimidation ne seront jamais tolérées. Malgré ça, rien ne m'empêchera d'aller à la rencontre des citoyens de #Chauveau! pic.twitter.com/DOqMyxwX77
— Sylvain Lévesque, Député de Chauveau (@SLevesquedepute) September 1, 2022
Pas le premier depuis le début de la campagne
Cette plainte n’est pas le premier incident entre politiciens ou militants et citoyens depuis le début de la campagne. En début de semaine, les conservateurs ont dénoncé que deux de leurs bénévoles aient été menacés à l’arme blanche alors qu’ils installaient des affiches électorales. Selon eux, deux incidents seraient survenus dans les circonscriptions de Rosemont à Montréal et de Duplessis à Sept-Îles.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le bureau du député sortant de Marquette dans l’arrondissement Lachine à Montréal, Enrico Ciccone, a été vandalisé et cambriolé. Plusieurs documents ainsi que des appareils électroniques auraient été volés alors que du sang aurait été retrouvé sur certains classeurs. Le mur mitoyen d’un commerce voisin a également été défoncé. M. Ciccone convoite lui aussi d’être reconduit dans ses fonctions.
Dans Saint-Laurent, la députée sortante Marwah Rizqy a affirmé en fin d’après-midi mercredi avoir songé à quitter la vie politique après avoir été la cible de menaces de mort dans les dernières semaines. La future mère — elle est enceinte de huit mois — a livré un véritable plaidoyer afin d’augmenter la sécurité pour les élus et les candidats de tous les horizons. Dans cette affaire, un individu a été arrêté, puis accusé de harcèlement criminel avant d’être remis en liberté sous conditions. En plus de s’en prendre directement à Mme Rizqy par l’entremise des réseaux sociaux, celui-ci aurait aussi appelé des postes de police municipaux pour annoncer la mort prochaine de la politicienne.
Lundi, le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon racontait aussi en mêlée de presse que les autorités policières avaient fournies des vestes pare-balles à certains chefs, dont lui-même.
Par ailleurs, plusieurs épisodes de vandalisme d’affiches électorales ont été dénoncés aux quatre coins de la province depuis le début de la campagne. Selon Élections Québec, il s’agit d’une infraction au Code criminel.