Plus de 80 autobus ont été réquisitionnés pour transporter les détenteurs de billets qui pourront assister à la messe du pape François 1er sur le site du Sanctuaire national de Sainte-Anne-de-Beaupré, le 28 juillet prochain. Les passagers des navettes de transport devront vraisemblablement s’armer de patience pour prendre part à l’évènement.
Le président du comité organisateur de la visite papale au Québec, Benoit Thibault, demande aux participants d’arriver entre 4h30 et 6h30 du matin à l’un des stationnements incitatifs indiqués pour l’occasion.
Ceux qui arrivent de l’ouest du Québec, par rapport à Sainte-Anne-de-Beaupré, pourront garer leur voiture à ExpoCité, tout près du Centre Vidéotron. Pour les arrivants de l’Est, le stationnement du mont Sainte-Anne est le seul endroit désigné où laisser son automobile gratuitement.
Les navettes mises en place par le comité organisateur sont les seuls véhicules autorisés à accéder au site, en ce qui a trait à l’admission générale. Les délégations diocésaines et celles des communautés autochtones devront obligatoirement se rendre sur les sites d’embarquement pour obtenir une accréditation de véhicule sécurisé et ainsi pouvoir accéder à la Basilique.
«Aucune automobile personnelle ne sera autorisée à entrer sur le site, pour des raisons de sécurité et de logistique, explique M. Thibault. Le seul moyen d’accéder au sanctuaire sera d’arriver dans l’un des convois de navettes sécurisées qui partiront des stationnements incitatifs. Pour l’amour de Dieu, si vous n’avez pas de billet, n’essayez pas de vous rendre sur le site. Les Plaines d’Abraham sont là pour ça.»
Un défi d’organisation
Les groupes d’autobus partiront les uns après les autres sous escorte policière à partir de 5h du matin. Le dernier autobus qui prendra la direction de la messe papale devrait quitter le stationnement incitatif aux alentours de 7h du matin. C’est donc dire que tous ceux qui partiront dans les premiers groupes devront patienter très longuement jusqu’au début de la célébration prévu pour 10h. Les retours, eux, débuteront aux alentours de midi et se poursuivront jusqu’à ce que tout le monde ait quitté le site.
Questionné à savoir ce qui a motivé la décision d’organiser les départs à une heure aussi hâtive, le diacre Benoit Thibault affirme qu’il s’agit d’une décision difficile, mais mûrement réfléchie.
«On a évalué la situation avec le Service de police de la Ville de Québec et la Sûreté du Québec qui sont habitués à coordonner la sécurité autour d’évènements à grand déploiement et c’est la meilleure solution qui se présentait à nous. On ne pouvait pas demander aux gens d’arriver pile à l’heure du départ, il y a beaucoup trop de paramètres de sécurité à régler avant l’embarquement pour ça», explique-t-il.
Pour sa part, Jasmin Lemieux-Lefebvre, l’un des responsables des communications pour l’organisation canadienne de la visite du pape, invite ceux qui prendront l’autobus à arriver équipés pour une journée qui s’annonce exigeante, notamment pour les aînés.
«Attendez-vous tout de suite à une longue attente une fois arrivés sur les lieux, parce qu’il va falloir faire débarquer plus de 10 000 personnes des autobus. On vous recommande d’apporter une chaise, de la nourriture et de l’eau, voire un parasol ou un parapluie de petite taille dépendant de la température.»
Espace sécuritaire
Comme l’évènement se tiendra, pour la vaste majorité des gens, à l’extérieur, l’organisation estime avoir pallié à toute éventualité en cas d’urgence. «On trouvera un hôpital de campagne sur le site pour assurer la sécurité des détenteurs de billets, assure le président du comité organisateur de la portion québécoise de la visite du pape. Nous distribuerons de l’eau à travers la foule et le terrain compte de nombreux arbres qui créeront des points d’ombre au besoin.»
Le pape François s’exprimera uniquement en Espagnol et la traduction en direct de ses propos s’affichera sur les multiples écrans géants en Anglais et en Français. «Comme l’objectif de la visite du Saint-Père est la réconciliation avec les Premières Nations, son allocution sera également disponible dans 12 langues autochtones en direct sur le site web de la visite papale», précise M. Lemieux-Lefebvre.
Un service d’ambulance sera également mis à disposition des participants en cas d’urgence. Les organisateurs n’ont toutefois pas prévu de solution pour tous en cas de pluie. «On vous demande d’arriver préparés en fonction de la météo annoncée», conclut M. Thibault.