ÉDUCATION. Le Syndicat des professeurs du Collège François-Xavier-Garneau dénonce la mise en demeure transmise au Cégep Garneau par le Séminaire des Pères Maristes en lien avec l’affaire qui a défrayé les manchettes au cours des derniers mois.
(Photo Métro Média – Archives)
Dans cette mise en demeure envoyé à la fin semptembre, le Séminaire accuse deux professeurs d’avoir porté atteinte à sa réputation et demande au Cégep de prendre les dispositions pour que cesse ce comportement de la part de ses professeurs. Le Syndicat interprète cette mise en demeure comme une tentative d’amener l’employeur à poser des gestes de nature à porter atteinte à la liberté académique de ses membres.
«La première personne visée par la mise en demeure est professeure de psychologie. Elle est intervenue publiquement l’été dernier pour dénoncer la volonté du Séminaire des Pères Maristes qui envisageait alors de réintégrer certains des élèves ayant diffusé des images à caractère sexuel mettant en scène d’autres élèves du Séminaire. La seconde personne visée est professeur de philosophie. Dans le cadre d’un cours d’Éthique et politique, il a demandé à ses étudiantes et étudiants de rédiger une dissertation où ils devaient prendre position à savoir si, d’un point de vue éthique, le Séminaire des Pères Maristes devrait ou non réintégrer les élèves visés par l’enquête policière menée dans cette affaire. Dans les deux cas, le Séminaire allègue que la démarche des professeurs a porté atteinte à sa réputation», relate le Syndicat dans un communiqué émis par la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).
Or, de son point de vue, «les deux professeurs visés n’ont fait qu’exercer leur liberté académique. En tant que membres du personnel enseignant d’un établissement d’enseignement supérieur, les professeurs de cégep ont le droit d’exprimer librement leur opinion sur des questions d’intérêt public, de même que le droit à la liberté d’enseignement et de discussion. Ces droits doivent pouvoir s’exercer sans crainte de représailles ni de répression de la part de l’employeur, de l’État ou de quelque autre personne physique ou morale».
Le Syndicat des professeurs tient à souligner que, jusqu’ici, «la réaction du Cégep Garneau à la mise en demeure a été exemplaire. Celui-ci n’a posé aucune action qui aurait pu constituer une atteinte à la liberté académique». Cependant, le Syndicat tient à affirmer haut et fort qu’il soutiendra ses membres face à toute atteinte ou tentative d’atteindre à leur liberté académique.
Métro Média