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Dix-huit mois sans contrat de travail: Les agents correctionnels manifestent toujours

NÉGOCIATIONS. Des agents correctionnels des quatre coins du Québec sont venus manifester ce matin devant l’Assemblée nationale pour signifier leur mécontentement au gouvernement. Une campagne de visibilité débute notamment pour eux avec des remorques à l’effigie de leurs revendications.

Stéphane Bergeron, le porte-parole de l’opposition officielle en matière de sécurité publique est sorti du parlement pour donner son soutien aux manifestants. Il a reconnu les conditions de travail difficiles des agents de la paix en services correctionnels et a affirmé qu’ils «méritent de la considération de la part du gouvernement». «Continuez à vous faire entendre a-t-il lancé aux manifestants, on a les moyens de vous traiter dignement».

Ce à quoi le président de la CSN, Jacques Létourneau a répondu: «C’est bien que l’opposition nous entende, mais le gouvernement lui, il nous entend-tu?».

«On a l’impression que le gouvernement libéral entend juste les gens riches! Il se comporte de façon inacceptable avec nous à la table de négociations!», s’est-il écrié au micro.

La convention collective des agents de la paix en services correctionnels est échue depuis mars 2015, explique le président de la fédération des employés de service, Denis Marcoux. «Notre patience a des limites», a-t-il ajouté, en faisant référence «aux augmentations salariales ridicules et aux attaques à leur régime de retraite».  

Effectivement, les négociations piétinent depuis plusieurs semaines entre le syndicat des agents de la paix en services correctionnels (SAPSCQ-CSN) et le gouvernement. «Le dépôt des offres du Conseil du trésor en matière salariale et ses demandes relatives au régime de retraite ont entraîné colère et frustration chez les membres, c’est irrespectueux et méprisant», a dénoncé Denis Marcoux.

Les quatre enjeux majeurs pour le SAPSCQ-CSN sont la formation obligatoire des agents, les offres salariales du Conseil du trésor, les demandes sur le régime de retraite et le retour de la précarité pour les salariés à temps partiel, a expliqué le président, Mathieu Lavoie.

Il dénonce très fortement le fait que le Conseil du trésor «ose s’attaquer à leur régime de retraite en santé, négocié il y a seulement trois ans».

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