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Hommage au «très grand JP Auclair»

SKI. Par une matinée ensoleillée et remplie d’émotion, la Station touristique de Stoneham a rendu hommage au skieur JP Auclair, décédé deux ans plus tôt, jour pour jour, dans une avalanche au Chili. Les proches de l’athlète étaient rassemblés pour annoncer une piste en l’honneur du disparu: La JP Auclair.

Il était très important pour la station de dédier une piste à JP puisqu’il a toujours considéré Stoneham comme sa station d’origine. «Chaque fois qu’il revenait à Québec, il allait skier là… C’était la seule place où il aimait encore faire du parc», raconte Ingrid, conjointe et mère du petit Léo, né quatre mois avant que JP soit emporté par cette avalanche. N’oublions pas Andreas Fransson, dont la vie s’est éteinte avec celle de JP.

Avant de se lancer dans l’aide humanitaire, JP Auclair a créé sa propre compagnie de skis et réalisé des films: philanthrope, entrepreneur, réalisateur, cinéaste, photographe, designer, alpiniste, montagnard, guide, compétiteur aux X Games, et jeune papa, rien n’était trop grand pour lui.

La piste qui portera maintenant son nom est «La Kamikaze». Leur choix s’est arrêté sur cette piste «parce que c’est une piste qui le représente», explique Daniel Rochon, directeur de la station. C’est un sous-bois double losange noir, pour les skieurs expérimentés, qui comporte un rocher d’une dizaine de pieds sur lequel seul les «vrais riders» s’aventurent.

Sur ce rocher, on retrouve un graffiti réalisé par les muralistes de Sautozieux. Ce graffiti, un canari jaune, est très significatif pour tous ceux qui ont eu la chance de faire la connaissance de JP, puisque cet oiseau était devenu un véritable emblème pour le skieur. Il avait dessiné ce canari jaune pour Ingrid, sa conjointe, et l’avait repris comme décor dans l’un de ses films pour la faire sourire alors qu’il était parti en tournage pour trois semaines.

Son père a tenu, à travers ses larmes, à remercier la Station touristique pour cet honneur: «Il est toujours dans sa montagne, il est toujours là-bas, mais je suis convaincu qu’il voit tout ça aujourd’hui».

Le petit Léo, n’ayant pas eu la chance de connaître son père très longtemps, a la chance d’avoir des vidéos, des magazines, et d’être entouré de gens qui vont pouvoir lui raconter des histoires et la vie de son père, explique Ingrid. Malgré toute la tristesse des événements, le petit, maintenant âgé d’un peu plus de deux ans, peut se bâtir une image de son père, à la différence d’autres jeunes enfants qui vivent des événements similaires.

À l’image de JP, Léo est un petit bonhomme plein de vie. En regardant les vidéos de son père à l’écran, il s’exclamait sans cesse «C’est mon papa en ski!». Il est la plus grande fierté d’Ingrid, quand elle pense à JP: une véritable petite boule d’énergie, souriant, et mignon comme tout.

À lire également: Une vidéo pour rendre hommage à JP Auclair

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