L’organisme La Boussole, un regroupement de parents et d’amis de personnes atteintes de maladies mentales, a récemment annoncé qu’elle allait offrir chaque année une bourse scolaire de 1000$ à une personne ayant reçu un diagnostic de schizophrénie, de trouble schizoaffectif ou de trouble schizophréniforme.
Hélène Lévesque, directrice générale de La Boussole, et Ariane Poirier, coordonnatrice des bénévoles et des communications
Photo gracieuseté
La bourse Je crois en moi, en collaboration avec l’alliance pharmaceutique Otsuka-Lundbeck, sera remise en septembre à une personne qui poursuit sa scolarité, tant au niveau secondaire, collégial, universitaire ou à la formation professionnelle.
«Les symptômes négatifs liés aux troubles psychotiques, comme les difficultés de concentration et d’organisation, le manque de motivation, la perte d’énergie et le stress, peuvent affecter la poursuite scolaire d’une personne qui en est atteinte», explique Ariane Poirier, responsable des communications à La Boussole.
La prise de médication peut également engendrer des effets secondaires qui jouent sur les fonctions cognitives, rendant la poursuite du cursus scolaire plus difficile. «Ces personnes, par découragement et manque de motivation, peuvent décider de mettre fin à leur scolarité», continue Mme Poirier.
L’organisation travaille surtout auprès de l’entourage des personnes aux prises avec un trouble psychotique et a constaté que l’abandon scolaire est un point parfois difficile à accepter dans la nouvelle réalité d’un parent qui apprend que son enfant est, par exemple, schizophrène. « Si la poursuite scolaire est un désir de la personne atteinte, nous la référons à des organismes qui peuvent l’aider dans son cheminement, qu’il soit scolaire ou dans la recherche d’un emploi», mentionne-t-elle.
Les personnes intéressées par la bourse, résidant à Québec et ayant reçu un diagnostic, pourront appliquer jusqu’au 17 août. Le récipiendaire sera sélectionné à l’aide, notamment, de la lettre de motivation qu’il aura envoyée.