DÉVELOPPEMENT. Les bacs de compostage résidentiel feront leur arrivée dans les résidences de MRC de la Côte-de-Beaupré en 2018. De plus, un écocentre régional et une recyclerie seront ouverts en 2020. Ces mesures permettront notamment «de récupérer 76% des matières résiduelles générées sur le territoire et de réduire d’environ 40% les émissions de gaz à effet de serre découlant de la gestion des matières résiduelles.»
Les éléments de cette vision, qui totalisera un investissement de 9M$, ont été dévoilés par la MRC mercredi matin, dans le cadre de sa nouvelle stratégie régionale concertée de gestion durable des matières résiduelles. Le tout s’est fait en présence des maires de la région et de membres de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ), dont Régis Labeaume.
Parmi les projets évoqués par la préfète, Parise Cormier, notons l’apparition du bac brun pour le compostage résidentiel dès 2018 et pour le commercial à partir de 2019. «Pour les citoyens, ça signifie l’apparition d’un troisième bac. La résistance au changement pourrait être présente, mais il ne faut pas oublier que nous avons déjà fait un projet pilote dans la MRC et la ville de Beaupré. Il y avait eu un peu de résistance au changement, mais à la fin, ils y étaient attachés et ne voulaient pas qu’on le reprenne.»
Mme Cormier ajoute que la MRC a beaucoup d’ambition, et ce dès la première année, alors que 11 000 bacs bruns seront distribués d’ici l’automne 2018. «Nos objectifs sont ambitieux, mais si 30% des déchets organiques ne s’en vont pas au site d’enfouissement, on va avoir atteint les objectifs gouvernementaux et de la CMQ. C’est seulement une question d’éducation, de communication et de bonne implantation», a dit celle qui composte déjà de façon domestique.
Un projet régional
Pour 2020, la MRC de la Côte-de-Beaupré a aussi annoncé l’ouverture d’un écocentre régional auquel on joindra une recyclerie qui aura une mission sociale. «L’écocentre régional permettra d’améliorer le service aux entreprises du territoire qui n’ont pas accès aux écocentres municipaux, ce qui leur permettra de participer à la récupération des matières résiduelles», a-t-on expliqué.
Quant à la mission sociale de la recyclerie, il s’agira d’un endroit où seront, entre autres, récupérés les matériaux de construction à valeur patrimoniale. «Ce qui est recyclé ira à des gens qui en ont besoin», a lancé Majella Pichette, président du comité de suivi de la stratégie et maire de Saint-Tite-des-Caps.
Il n’a pas non plus été exclu que la MRC de la Côte-de-Beaupré se joigne à la ville de Québec et son centre de biométhanisation en 2022. «C’est une option qui est sur la table et ce sera à évaluer à ce moment-là», a conclu Parise Cormier.
Augementation du niveau de conscience
Pour Régis Labeaume, président de la CMQ, dont fait partie la Côte-de-Beaupré, et maire de Québec, il s’agit d’une grande avancée quant au niveau de conscience et de responsabilité des maires de la Côte-de-Beaupré. «Ça force la comparaison, ils sont en avance sur nous à Québec. Je souhaite que les autres villes prennent cette stratégie en exemple», a-t-il lancé.
Aussi présente, la députée de Charlevoix – Côte-de-Beaupré, Caroline Simard, s’est dite très heureuse de voir que la MRC de la Côte-de-Beaupré emboîte le pas pour les matières résiduelles. «C’est un sujet dont on parlait déjà depuis quelques années. C’était autant une préoccupation du gouvernement que des citoyens qui m’en ont beaucoup parlé dans les dernières années.»
TC Media