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Le RTC retire une publicité de Lauberivière mettant un pédophile en vedette

CONTROVERSE. Le Réseau de transport de la Capitale a commencé le retrait des panneaux publicitaires de la Fondation Lauberivière qui mettait en vedette Serge Linteau, condamné pour avoir agressé un jeune garçon et avoir mis le feu à un salon de coiffure.

(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)

Depuis un certain temps, les autobus du RTC présentaient cette publicité dont le slogan «Pour rallumer des vies, donnons», semblait presque, ironiquement, faire référence au passé criminel de M. Linteau. 

«Nous sommes désolés des impacts que cet affichage aurait pu avoir. Nous ignorions les faits entourant cette publicité», a affirmé le président du RTC, Rémy Normand, par voie de communiqué.

C’est la victime de Serge Linteau qui a porté plainte, il y a environ un an, à la direction de Lauberivière après avoir eu connaissance de cette publicité qui présentait le portrait de son agresseur.

Le directeur général Éric Boulay affirme qu’il n’était en aucun cas au courant des antécédents judiciaires de Serge Linteau. «Je suis sincèrement désolé pour la victime. J’apprends de mes erreurs», insiste le directeur.  

Images issues d’une activité

Cette image utilisée dans la publicité était tirée d’une activité de portraits photographiques qui avait été organisée par l’organisme. À ce moment, une quinzaine de portraits avaient été sélectionnés avec l’accord des usagers pour être utilisés pour de la publicité et un pamphlet qui présente les services de Lauberivière.  

Il y a un an, à la suite de sa conversation avec la victime, M. Boulay affirme avoir demandé de faire retirer la photo rapidement. Il admet avoir fait l’erreur de ne pas avoir fait les suivis nécessaires et que sa demande n’avait pas été exécutée.

«Chaque dépliant est brulé et chaque panneau de bus est enlevé. C’est inacceptable ce qui arrive», assure le directeur général. Il affirme que si jamais Lauberivière refait une telle publicité, une attention particulière sera accordée aux antécédents judiciaires de la personne qui représente l’image de l’organisme.  «Mais ça nous donne pas le goût à matin[de recommencer]», affirme M. Boulay.

«Ça nous a pris cette crise-là pour apprendre», conclut Éric Boulay.

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