À peine revenu de son voyage commercial à New York, le maire de Québec a fait sentir son enthousiasme envers l’industrie du tourisme gastronomique. Durant son séjour dans la Grosse Pomme, il s’est entretenu avec les gens du milieu, qu’il souhaite attirer dans sa ville.
(Photo TC Media – Mathieu Turgeon)
«Les foodies (amateurs de bonne bouffe) sont très à la mode. Nous avons réuni entre 100 à 150 représentants de médias touristiques et blogueur et autres dans une salle à New York. C’est extraordinaire, il y avait le National Geographic Travelers, le Los Angles Times, etc. Ils étaient tous là, le nombre qu’on va amener à Québec ça va être extraordinaire», croit Régis Labeaume.
Lors de ces discussions, ce dernier affirme avoir compris quelque chose de très important. «À discuter avec eux, je réalise ceci: tout le monde connaît Montréal, mais tout le monde ne connaît pas Québec. Là, on dirait qu’il y a un éveil sur Québec, comme je n’ai jamais vu en 10 ans. Ça explique peut-être qu’en janvier, l’industrie touristique a connu une hausse de 22%. Dans la restauration, en janvier, il y a eu une augmentation de 25%.
Régis Labeaume s’est d’ailleurs réjoui de cette ouverture de l’étranger pour la Vieille-Capitale. «Ils sont en mode découverte. Les Américains connaissent Montréal, c’est la métropole. Le côté européen et « glamour » de Québec, ils ne le connaissent pas encore. Ils sont en train de le découvrir, c’est une excellente nouvelle pour nous.»
Plusieurs invitations ont d’ailleurs été lancées par l’administration municipale, lors de cette importante rencontre. «On les a tous invités pour le 150e du Canada, les Fêtes de la Nouvelle-France, le Festival d’été et les grands voiliers. Vous allez voir, il va y avoir du monde!», assure le maire.
L’opposition demande des comptes
Moins enthousiastes concernant les bien-fondés de certains voyages de Régis Labeaume, les représentants de l’opposition à la Ville de Québec demandent à ce que ce dernier soit plus transparent. «Nous demandons à l’administration Labeaume des bilans détaillés des voyages et des missions économiques auxquels elle prend part. Il en va du respect dont sont redevables les élus municipaux à l’égard des contribuables», a indiqué la chef de Démocratie Québec, Anne Guérette.
Le conseiller Paul Shoiry croit qu’il est impossible d’évaluer le succès d’une mission commerciale sans bilan. «Les missions à l’étranger peuvent s’avérer positives, à la condition qu’elles rapportent à la Ville et aux citoyens. Or, il est actuellement très difficile d’évaluer les retombées de ces voyages, puisque l’administration en place n’a jamais présenté un véritable bilan de mission », a-t-il déploré.
Questionné sur le sujet en mêlée de presse, Régis Labeaume a affirmé en peu de mots qu’un tel bilan serait fait d’ici les prochaines élections, en novembre prochain.
TC Media