Hypothèse de règlement rejetée par les profs de l’Université Laval

Le conflit de travail ne semble pas en voie de se régler à l’Université Laval. Une hypothèse de règlement proposée par le conciliateur au dossier vient d’être rejetée par les professeurs.

Cette proposition a été présentée aux parties mercredi midi par le conciliateur. Dès la fin de l’après-midi, le Syndicat des professeures et des professeurs de l’Université Laval (SPUL) signifiait une fin de non-recevoir au projet d’entente

Précisons que les parties devaient considérer l’hypothèse de règlement comme un tout indissociable. Cette dernière ne peut être modifiée, sauf en cas d’erreur technique. Les parties devaient donc l’accepter ou la refuser dans son ensemble. Advenant le refus d’une des parties, elle est considérée comme n’ayant jamais existé.

Pour la direction de l’Université, «il s’agit d’un deuxième rendez-vous manqué». Le conflit se retrouve ainsi «à nouveau devant une impasse». De son côté, le SPUL n’a pas émis de commentaire ni de justification jusqu’à maintenant.

Une partie d’explication sur l’inflexibilité de la partie syndicale se retrouve sur sa page Facebook, où on dénonce une fois de plus les surplus accumulés par la direction du campus. «Comme le confirme le Rapport de l’auditeur indépendant, le fonds de fonctionnement doit servir à atteindre les objectifs fondamentaux de l’Université, soit l’enseignement, la recherche, les services à la collectivité, etc.», insiste-t-on.

Temps de réflexion infructueux

Rappelons que l’hypothèse de règlement du conciliateur survient durant la période d’ajournement des travaux décrétée vendredi dernier. Cette pause devait servir à prendre un moment de réflexion pour identifier les voies de passage permettant de mettre fin à la grève du SPUL qui dure depuis bientôt quatre semaines.

La proposition avancée visait les trois enjeux en suspens: les salaires, le plancher d’emplois, la liberté universitaire. Plus spécifiquement l’exercice de celle-ci tout en conservant une cohésion entre le contenu des cours, leurs modalités d’enseignement et les objectifs des programmes d’études. 

À ce jour, 36 rencontres ont eu lieu, dont 28 en présence du conciliateur. Plus le conflit de travail s’éternise et plus la session risque d’être compromise.