Biométhanisation: Les matières envoyées temporairement à Rivière-du-Loup

Alors que près de la moitié des citoyens de Québec ont reçu leur ensemble de démarrage de la collecte des résidus alimentaires, le centre de biométhanisation n’a toujours pas commencé à produire son biogaz. Des retouches au revêtement intérieur des réservoirs ont dû être apporté par le fournisseur, explique la Ville qui soutient que le démarrage se fera d’ici «quelques semaines». Entre-temps, une entente de collaboration a été conclue avec la Ville de Rivière-du-Loup.

Cette entente permet donc à Québec d’envoyer temporairement la matière qu’elle récupère à Rivière-du-Loup afin qu’elle soit transformée en biogaz. En échange, la Ville obtiendra de l’inoculum de l’usine de la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (SÉMER). Cette substance servira à «ensemencer» les réservoirs du centre de biométhanisation d’une flore bactérienne et ainsi produire plus rapidement du biogaz lorsque ceux-ci seront mis en service. «On insère les bactéries dans notre réservoir et on les nourrit avec les résidus alimentaires, puis elles se multiplient. En ajoutant de la vie dans nos réservoirs, ça permet d’augmenter plus rapidement», a expliqué le directeur général adjoint des infrastructures durables de la Ville, Carl Desharnais. Ce processus qui fait partie «d’un plan de contingence» permettra de produire du biogaz en l’espace de «un à trois mois» plutôt que «trois à six mois» lors de la mise en service des équipements.

Le reste du démarrage «suit son cours»

Quant au reste des opérations de démarrage de la collecte des résidus alimentaires, la Ville soutient qu’elles «suivent leur cours». À ce jour, 47% des foyers ont reçu leur ensemble de départ qui comprend un bac ainsi qu’un premier rouleau de sacs mauves. Le calendrier de distribution annoncé en novembre est respecté. Ainsi, le matériel est actuellement distribué aux résidents de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge et Les Rivières.

De plus, M. Desharnais soutient qu’elle récupère 95 % des sacs mauves contenant les résidus alimentaires, ce qui lui permet actuellement de produire «environ 120 tonnes de biopulpe par semaine». «Cette quantité augmentera progressivement dans les prochains mois en fonction du déploiement de la collecte et de l’ajustement des habitudes des citoyens», précise l’administration.