Limoilou: La mesure de la qualité de l’air sera bonifiée et rendue publique

Les résidents de Limoilou peuvent pousser un soupir de soulagement. La Ville de Québec, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ainsi que le Port de Québec s’unissent pour mieux connaître la qualité de l’air de ce quartier. 

Les actions visent à augmenter la quantité de données sur l’ensemble du territoire. Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charrette, a confirmé l’installation d’une nouvelle station d’échantillonnage dans le secteur Maizeret. De son côté, la Ville s’engage à installer trois stations temporaires. Le Port de Québec prêtera une station mobile pour mesurer la qualité de l’air dans divers endroits qui seront déterminés prochainement. Les données de ces nouvelles stations seront mises en commun et partagées avec la communauté scientifique, et les citoyens. L’accent sera mis dans le quartier Limoilou, mais le maire souhaite que cette collaboration puisse s’étendre à d’autres secteurs de la Ville dans les prochaines années.  

«On veut connaître les sources de contaminants, comment ils se répartissent et comment on peut améliorer la qualité de l’air.» 

-Bruno Marchand, maire de Québec 

La science d’abord 

Des chercheurs de l’Institut national d’optique (INO) et de l’Université Laval assureront le volet scientifique. Ils seront mis à contribution pour analyser les données recueillies, qui devraient être rendues publiques cet automne. «On veut avoir un portrait de la situation et s’appuyer sur la science. Il faut partir de la vérité et des faits. On ne peut pas se baser sur des perceptions. On va voir quels sont les polluants et ensuite, on aura un portrait juste», a indiqué le maire de Québec, Bruno Marchand. Le Port de Québec et le ministère ont d’ailleurs salué le leadership du maire dans ce dossier. 

Pourquoi cette collaboration maintenant, alors que le rehaussement de la norme du nickel est déjà en vigueur? «On collabore ensemble depuis plusieurs années avec la Ville de Québec. Sous l’impulsion du maire, on a répondu favorablement à son invitation, et ça nous permet d’élargir le partenariat. On sera là pour accompagner la démarche avec notre expertise», a précisé Benoit Charette.

Un nouveau comité de travail sous la responsabilité de la Ville de Québec sera aussi spécialement créé dans le dossier. Une fois que les contaminants seront connus, les responsables pollueurs seront soumis aux lois gouvernementales et aux règlements municipaux, pourraient être bonifiés dans les prochaines années. 

Réactions de Jackie Smith 

La cheffe de Transition Québec et conseillère municipale de Limoilou, Jackie Smith, se réjouit de cette annonce et maintient que la hausse de la norme sur le nickel doit être annulée. «La mise en place de nouvelles stations pour mesurer la pollution de l’air, dont les données seront partagées avec le public, c’est une grande victoire pour la population de Québec qui se mobilise depuis maintenant dix ans pour une meilleure qualité de l’air. Cette annonce vient encore miner la hausse de la norme de nickel du ministre Charette, qui reconnaît qu’il y a un manque de données, mais qui va tout de même de l’avant avec sa hausse.» 

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