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La permanente se modernise (eh oui!)

La permanente et les cheveux ultra frisés avaient la cote dans les années 80.
La permanente et les cheveux ultra frisés avaient la cote dans les années 80. Photo: Taylor Deas-Melesh/Unsplash
Constance Cazzaniga - Collaboration spéciale 

Si on parle de permanente, on pense immédiatement à la tignasse typique des années 80. Mais depuis quelque temps, la technique fait un retour dans les salons de coiffure, où on nous propose un look complètement différent de celui de Cher à l’époque des Sorcières d’Eastwick.

«Ce qui a changé depuis les années 80, ce sont les techniques, explique Alexandre Sénécal, copropriétaire du Salon Espace K et de Guylaine Martel par Espace K. Le principe de base est toujours resté le même, mais pas la boucle. On va maintenant chercher quelque chose de plus souple, alors qu’avant, c’était très serré.»

La technique de la permanente consiste à briser les ponts disulfures à l’intérieur du cheveu avec un produit qui crée une réaction chimique. On applique ensuite une seconde solution, qui va fixer les ponts dans une nouvelle forme, offrant alors des boucles plus ou moins larges selon la forme de rouleaux choisie. Et ça sent aussi mauvais qu’il y a 40 ans, même si le résultat est différent!

Élise Cabana, copropriétaire des mêmes salons, précise qu’en plus de la largeur de la boucle, la coupe et la mise en plis ont aussi changé: «Maintenant, le but n’est pas d’avoir une boule sur la tête! C’est plutôt pour donner de la texture, pour explorer un autre look.»

D’ailleurs, la tendance de la permanente a aussi conquis les hommes, qui cherchent également à ajouter de la texture à leur chevelure. Et ça ne ressemble pas à la tête de Serge dans C’est comme ça que je t’aime! La méthode reste la même, mais avec des cheveux plus courts, on passe au salon aux quatre mois pour répéter le processus, tandis que les personnes aux cheveux longs peuvent plutôt faire leur permanente deux fois par année.

«Ce sont quand même des produits chimiques, donc il faut vraiment faire attention de ne pas abuser», préconise Alexandre Sénécal. C’est d’ailleurs pour éviter de trop sensibiliser son cheveu qu’on se passe de permanente si on a opté pour une décoloration, deux techniques qui ne font pas bon ménage.

La permanente a aussi conquis messieurs.
La permanente a aussi conquis messieurs. / PHOTO : Gracieuseté Espace K

Mais outre les cheveux décolorés, il y a peu de contre-indications. Les cheveux teints, sel et poivre, fins ou pas, et même déjà légèrement frisés peuvent être candidats pour une permanente; suffit que le ou la coiffeur.euse sélectionne un produit adapté.

Eh oui, quelqu’un qui a déjà des boucles peut en avoir des plus serrées! Le contraire n’est cependant pas possible. «Dans ce cas, on irait vers un défrisant, suggère Élise Cabana. Mais pour un lissage, c’est le même principe que la permanente: on défait les ponts.»

Suffit ensuite de connaître les bons produits pour entretenir sa nouvelle tête. Pour éviter les frisottis, on privilégie l’hydratation et on évite le séchoir. Avec les mains, on applique une quantité égale sur toute la chevelure de crème hydratante et de crème bouclante en commençant par les pointes pour terminer aux racines.

Promis, vous n’aurez pas l’air de la meurtrière dans Blonde et légale!

Métro recommande vivement la crème capillaire de jour Curl Manifesto de Kérastase pour magnifier les boucles. 24 $ pour 50 ml – en vente en ligne et dans certains centres et salons de coiffure.

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