Le Pignon Bleu actif le 24 décembre
NOËL POUR TOUS. C’est dans l’effervescence des fêtes que le Pignon Bleu et ses 150 bénévoles se préparaient à aller distribuer des paniers auprès de 89 familles regroupant plus de 350 enfants de la Basse-ville de Québec. Parmi les bénévoles, on retrouvait ce matin Régis Labeaume, maire de Québec, le Cardinal Cyprien Lacroix, et François Blais, ministre de l’Emploi et e la Solidarité sociale.
L’organisme le Pignon Bleu dans le quartier Saint-Sauveur aide à lutter contre la pauvreté et l’exclusion en contribuant à la sécurité alimentaire des familles et des enfants défavorisés. Ce matin, le maire de Québec, Régis Labeaume, cofondateur de l’organisme il y a plus de vingt ans, avec Line-Sylvie Perron. Le maire est toujours très attaché au Pignon Bleu, et ne pouvait pas manquer la distribution des paniers aux familles. «Il faut voir le bonheur qu’on leur apporte, on arrive en chantant. Parfois les gens se sentent déshonorés, mais en même temps faut que ça se fasse, ils ont besoin d’aide. C’est notre attitude qui est importante, on arrive là en souriant, on n’arrive pas là en donnant l’impression qu’ils quêtent mais qu’ils doivent célébrer», rapporte M. Labeaume. D’après lui, avoir fait la distribution change la perspective de la fête de Noël, qui se passe avec «beaucoup plus d’humilité».
Richard Foy, directeur général du Pignon Bleu explique le fonctionnement de la journée. Aujourd’hui c’est 20 000$ de denrées périssables qui sont achetées à l’épicerie auxquelles s’ajoutent les 20 000$ de denrées non-périssables accumulées au mois de décembre par les entreprises et les organismes. «C’est des paniers joyeux aussi, y a pas que de la bouffe, y a un livre neuf en cadeau pour chaque enfant [Régis Labeaume en avait été l’instigateur], il y a même des présents pour les papas et les mamans», explique-t-il. Dans les paniers on voyait d’ailleurs dépasser de chacun une belle rose rouge de Noël.
Historique et activités du Pignon Bleu
«On a commencé ça quelques copains ensemble, on était pas dix, là c’est rendu presque une multinationale. Avec Line- Sylvie Perron on dînait à l’ancien café du monde, on lisait la presse le midi, et on a vu que des jeunes arrivaient à l’école le ventre vide. On est allés au CLSC Basse-ville et ils nous ont confirmé que ça arrivait ici à Québec. Au début ils ont fait des muffins avec les sœurs Augustine de l’hôpital général. Ensuite on a acheté la maison ici, c’était un brocanteur qui était là, et finalement on a acheté la maison en face, il y a plein d’ordinateurs, les jeunes viennent le midi et le soir parce qu’ils n’ont pas d’ordinateurs chez eux, les compagnies à la fine pointe de la technologie nous donnaient des ordis», raconte Régis Labeaume.
Richard Foy rappelle aussi qu’outre les cuisines collectives, le dépannage alimentaire, le camp d’été pour jeunes cuisiniers, la philosophie du Pignon Bleu est de nourrir le ventre mais aussi l’esprit. C’est pourquoi l’organisme offre de l’aide aux devoirs, pour aider ces jeunes à s’ouvrir sur le monde par le biais des activités culturelles qu’ils peuvent découvrir par la lecture.
Le Pignon Bleu possède aussi un projet pilote depuis deux ans, intitulé Intégration Québec qui vise non seulement l’insertion au travail des parents immigrants mais aussi la francisation en milieu de travail.
Visiter www.pignonbleu.org