Jean-Claude Falardeau: attaché au boulevard de l’Ormière d’hier et d’aujourd’hui
Le territoire Des Châtels a subi de nombreuses modifications et des changements de nom avec les années. Le sentiment d’appartenance dans ce district semble être relié principalement aux personnes qui y habitent et aux souvenirs laissés avec le temps. Jean-Claude Falardeau fait partie du lot. Natif du boulevard de l’Ormière, l’homme impliqué dans sa communauté voue une fierté pour le secteur passé et présent.
Son père Oscar Falardeau, propriétaire de l’épicerie du coin, a légué un important héritage à sa famille, mais aussi aux résidents. Lieu de rencontre et d’achats, le marchand général serait l’un des acteurs clés de la construction du boulevard de l’Ormière. «Il y avait tout ce qui fallait sur l’artère», commente M. Falardeau expliquant que l’on y retrouvait un magasin général, une boucherie, un forgeron, des agriculteurs et un garage à partir des années 1955.
M. Falardeau raconte son passé avec fierté et non sans cacher un brin de nostalgie. L’Ormière s’est transformé pour devenir un quartier avec le boom immobilier, note le membre du Conseil de quartier de Des Châtels. «Le secteur a changé énormément. On a été chanceux avec les clubs de hockey et de balle-molle. Il y a beaucoup de gens devenus résidents et qui ont coopéré aux différentes activités.» Il se remémore les soirées d’hockey se déroulant sur la patinoire tout près de la maison de son enfance voisine de l’épicerie. «Les joueurs se réunissaient dans le magasin général. Nous regardions les parties à travers la fenêtre», confie-t-il. Les parties étant très populaires, plus de 200 adeptes sportifs y assistaient.
L’épicerie Oscar Falardeau est devenue avec le temps une succursale Jardins Mobiles. Trois des huit enfants ont pris la relève du commerce familial. Pour sa part, Jean-Claude Falardeau a choisi une autre avenue celle de la quincaillerie avant de faire un retour vers le secteur alimentaire. Il a passé 35 ans sur la route à titre de représentant.
«On était bien, on était comme chez nous», répond M. Falardeau lorsque questionné sur les raisons le menant à demeurer dans ce secteur plutôt qu’un autre. Avec sa conjointe Louisette, originaire de Loretteville, il a aménagé tout près de la maison familiale du boulevard de l’Ormière. «Je ne suis pas le seul, beaucoup de personnes ont choisi le quartier. Les parents leur donnaient des terrains», précise-t-il.
Quant au changement, il semble y avoir plus de positif que de négatif en fin de compte. Malgré les critiques liées aux travaux effectués en 1993 amenant ainsi un flot de trafic important, le résident du district Des Châtels reconnaît que la vitesse et le bruit sont deux importants désagréments. «En 1993, est-ce que l’on s’attendait à autant de monde? Et la vitesse, c’est partout à Québec», fait-il valoir. Un des rêves qu’il caresse pour son secteur deviendra réalité sous peu. Il s’agit de l’uniformisation des bâtisses sises sur le boulevard de l’Ormière et l’interdiction visant la construction de résidences. «[L’Ormière commercial], ça va être plus vivant parce que ça va [éviter la présence de maisons privées [coincées] entre des commerces]», explique M. Falardeau.
«On a été chanceux, le district s’est développé avec un peu de gens d’ici et beaucoup de personnes impliquées au niveau des activités sociales et récréatives», se réjouit-il. Les activités ne manquaient pas dans ce coin de Neufchâtel, devenu aujourd’hui Des Châtels, selon M. Falardeau. Ce dernier a œuvré dans différents organismes de loisirs avant de fonder la ligue de quilles vers 1958. Le club existe toujours en 2011. «Près de 80% des gens ayant demeuré sur le boulevard de l’Ormière ont joué aux quilles», soutient le fondateur du club. Il a également été arbitre en chef au baseball et softball pour le district et arbitre en chef au hockey pour les sept arénas de la Ville de Québec.
Mon coin de paradis
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